Découvrir le discus
L'alimentation du discus
C’est un moment important, qui vous permet de juger de la bonne santé de vos discus. Un discus qui refuse la nourriture ou qui « chipote son assiette » est un discus qui ne tardera pas à poser problème.
- Comment nourrir ses discus ?
Les discus sont omnivores : ils mangent à la fois des matières animales (micro-organismes, vers de vase rouges, artémias…) et des matières végétales. Une bonne alimentation pour discus en aquarium doit inclure les deux.
- Quelle quantité et quelle fréquence ?
Elle se déduit, comme pour tout poisson, au temps que ceux-ci ont mis pour l’absorber, soit quelques minutes.
Selon l’âge des poissons, la fréquence et le type d’aliment seront différents :- Pour des jeunes poissons âgés de 7 à 20 jours (stade nage libre) :
La nourriture sera quasi exclusivement constituée de nauplies d’artémias distribuées au moins 6 fois par jour - Pour des jeunes de 20 jours à 18 mois (du sevrage jusqu’à la fin du grossissement) :
Si vous optez pour des « pâtées maison », elles doivent être très riches en protéines. Le taux de protéines peut être augmenté en y ajoutant des aliments composés finement broyés. Si vous optez pour un aliment sec, distribuez-le le matin et placez-en un peu dans un distributeur automatique pour la journée. Le nombre de distributions doit rester le plus élevé possible (minimum 3 fois par jour, idéalement 6 fois par jour) - Pour des discus adultes (à partir de 18 mois) :
Le nombre de repas peut-être réduit à 2 voire 1 repas par jour (si de l’aliment en granulé type Tetra Prima est distribué). Maintenez une fréquence de 2 à 3 nourrissages par jour si vous distribuez du congelé ou de la « pâtée maison ». Dans l’idéal, vous opterez pour une combinaison des deux. Gardez à l’esprit que plusieurs « petits » repas valent mieux qu’un seul gros repas.
- Pour des jeunes poissons âgés de 7 à 20 jours (stade nage libre) :
Les discus ont une bouche relativement petite par rapport à leur taille, aussi évitez les morceaux trop importants. Ils sont lents à manger, aussi si des poissons plus vifs les côtoient, les discus risquent de ne pas s’alimenter correctement.
Veillez à ce qu’il reste de la nourriture pour les discus dominés, qui attendent que les dominants aient terminé avant de pouvoir manger. Une astuce consiste à nourrir à plusieurs endroits à la fois.
- Quels aliments ?
Des aliments lyophilisés « spécial discus » existent dans le commerce. Mais il est bon de diversifier les apports. Le discus est omnivore, même si les aliments à base de poisson (crevettes, artémias, krill, moules hachées.) et de viande (cœur de bœuf, vers de vase..) sont prépondérants. On estime la part de cœur de bœuf à 30 % des apports journaliers.
Cette alimentation carnée est disponible dans le commerce sous forme de plaquettes congelées (à décongeler au fur et à mesure dans un verre d’eau puis à filtrer pour ne pas polluer l’eau du bac avec le « jus ») ou vous pouvez la préparer vous-même (recettes proposées dans les magazines et sites internet spécialisés) et compléter par :
- Des fibres végétales : spiruline, courgette crues, épinards pochés pour faciliter le transit intestinal des discus, souvent sujets à constipation (sic)
- Des vitamines : donnez-les régulièrement, lumière éteinte, car la lumière les détruit en partie
A propos des Artemiae salinae : ce sont des crustacés très appréciés par les discus et qui ont un effet légèrement laxatif ; choisissez-les de préférence rougeâtres plutôt que grises.
- Les polémiques :
Quelques nourritures habituelles ont leur détracteurs :
- Le coeur de boeuf : en l’état actuel des connaissances, il est difficile de trancher, voici les arguments.
- pour : bon marché, riche en protéines et en fer, favorise une forme vers le haut
- contre : le tube digestif des poissons non nécrophages ne digérerait pas les graisses contenues dans la viande de mammifère, ce qui occasionnerait une irritation intestinale avec pour conséquence des selles blanchâtres
- Les vers de vase : très riches, très gras, ils sont à donner avec parcimonie. Ils sont accusés de véhiculer des bactéries, des parasites. Mais une fois encore, difficile de trancher avec certitude. Notez qu’il est conseillé par certains de laisser dégorger 24 heures dans du lait les vers de vase vivants. Mais l’explication n’est pas scientifiquement justifiée, même si cela semble efficace ; enfin le « squelette » de chitine de ces vers ressort souvent non digéré, ce qui donne un aspect « suspect » aux excréments, mais qui est normal suite à une distribution de vers de vase.
- Le krill : cette sorte de crevettes a une épine qui pourrait être dangereuse pour les gosiers des discus. Une fois encore, ce sujet prête à polémique, sans étude qui permette de trancher définitivement.